Un million de jeunes filles immunisées contre le VPH grâce au soutien de Gavi
Les taux de couverture enregistrés lors des programmes pilotes sont très encourageants
Le prix des vaccins anti-VPH n’a jamais été aussi bas
Depuis le premier programme pilote relatif au vaccin contre le papillomavirus humain (VPH) mis en œuvre au Kenya en 2013, un million de jeunes filles ont été vaccinées grâce au soutien de Gavi.
Fin 2016, Gavi avait déjà aidé 23 pays à mettre en place des programmes de démonstration du vaccin anti-VPH – la première étape vers des introductions à l’échelon national. Trois pays, le Honduras, le Rwanda et l’Ouganda, ont ajouté ce vaccin dans leur calendrier national de vaccination.
Le Conseil d’administration de Gavi a par ailleurs approuvé l’accélération du programmede vaccination contre le virus du papillome humain, ce qui permettra aux pays soutenus par l’Alliance de protéger près de 40 millions de jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus d’ici 2020, et d’éviter ainsi 900 000 décès selon les estimations.
Les pays nécessitant plus de temps que prévu pour passer des projets pilotes aux introductions nationales, Gavi a revu son soutien concernant le VPH. Cette nouvelle démarche tient compte des précieux enseignements tirés des projets pilotes. Parmi ceux-ci figurent les éléments suivants:
Gavi soutient l’introduction du vaccin anti-VPH à l’échelon national et la vaccination de multiples cohortes de jeunes filles âgées de 9 à 14 ans
La meilleure stratégie pour réduire rapidement la charge de morbidité du cancer du col de l’utérus consiste à associer la vaccination au dépistage et aux soins. Mais le coût élevé de ce vaccin et la difficulté à mettre en place des structures permettant de toucher les adolescentes freinaient son introduction par les pays à faible revenu.
Gavi y remédie en fournissant ce vaccin durablement à des prix et abordables, et en accompagnant les pays dans le lancement de programmes pilotes, permettant de tester les différents moyens de l’administrer aux adolescentes.
L’OMS recommande aux pays d’administrer ce vaccin en tenant compte de la compatibilité entre les stratégies adoptées et les infrastructures de santé nationales, en s’assurant que les stratégies sont abordables, rentables et pérennes, et permettent d’atteindre la couverture la plus élevée possible.
Les pays doivent accorder la priorité aux populations susceptibles de ne pas avoir accès au dépistage du cancer du col de l’utérus et associer la prestation de la vaccination à d’autres programmes ciblant les adolescentes.
L’engagement de Gavi à protéger les femmes contre le cancer du col de l’utérus appuie l’initiative mondiale du Secrétaire général de l’ONU pour la santé des femmes et des enfants à répondre aux grandes priorités de santé mondiale en améliorant l’accès aux vaccins salvateurs.
En 2016, le Conseil d’administration a approuvé deux changements majeurs dans le programme de vaccination contre le VPH, suite à une recommandation du Groupe stratégique consultatif d’experts de l’OMS (SAGE).
Premièrement, les pays peuvent désormais soumettre une demande de soutien directement à Gavi pour financer les introductions nationales plutôt que de débuter par un programme de démonstration. Ils peuvent également opter pour une introduction progressive.
Deuxièmement, les pays peuvent choisir de vacciner des groupes d’âge multiples – entre 9 et 14 ans – durant la première année de mise en œuvre de leur programme.
Gavi travaille en collaboration avec des groupes de lutte contre le cancer, des organisations œuvrant dans le domaine de la santé génésique et des associations de femmes, afin d’aider les pays à obtenir des vaccins anti-VPH à moindre coût. Ces partenariats identifient par ailleurs les possibilités d’associer la vaccination anti-VPH à d’autres interventions de santé destinées aux jeunes filles, telles que la santé génésique des adolescents, la prévention du VIH, la nutrition, le planning familial ou la maternité sans risques.
L’OMS, l’Alliance pour la prévention du cancer du col de l’utérus, la coalition Action contre le cancer du col de l’utérus et le Fonds des Nations unies pour la population ont appelé à mettre en place un programme complet de prévention du cancer du col de l’utérus, comprenant notamment la vaccination des jeunes filles, le dépistage et le traitement des femmes.
Nombre d’organisations sont activement impliquées dans la recherche clinique et opérationnelle, l’analyse des politiques et les actions de plaidoyer liées à la vaccination contre le VPH. Les partenaires et leurs principaux rôles comprennent :
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS)établit normes et directives et mène des activités de planification et de formation dans les pays ;
PATH soutient la recherche destinée à faciliter la prise de décisions sur la façon d’introduire les vaccins anti-VPH ;
L’UNICEF fournit une note d’informations sur le marché des vaccins anti-VPH. Celle-ci mentionne, entre autres, la demande actuelle, la demande prévue et la disponibilité de l’approvisionnement. L’UNICEF apporte aussi son savoir-faire en matière de mobilisation sociale et de création de la demande ;
Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) apporte des compétences techniques en matière de santé génésique et fournit des estimations démographiques sur les adolescentes ;
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) mène des études épidémiologiques visant à évaluer la prévalence du VPH ;
La Coalition « Action contre le cancer du col de l’utérus » mène des actions de plaidoyer et d’information ;
L’Alliance pour la prévention du cancer du col utérin fournit des actualités, des ressources, des informations et mène des actions de plaidoyer ;
Les fabricants de vaccins et le monde universitaire mènent des recherches cliniques ;
Le cancer du col de l’utérus constitue la première cause de mortalité par cancer chez la femme dans les pays soutenus par Gavi
Le cancer du col de l’utérus constitue la première cause de mortalité par cancer chez la femme dans les pays soutenus par Gavi
L’infection au papillomavirus humain (VPH) est la première cause de cancer du col de l'utérus. Le VPH est très contagieux, et la quasi-totalité des hommes et des femmes le contractent au cours de leur vie.
Le cancer du col de l'utérus coûte la vie à 311 000 femmes chaque année, principalement dans les pays en développement. Si cette tendance persiste, le nombre de décès annuel dus à ce cancer devrait atteindre 416 000 d'ici à 2035.
La meilleure stratégie pour réduire rapidement la charge de morbidité du cancer du col de l’utérus consiste à associer la vaccination au dépistage et aux soins. Dans nombre de pays en développement, les femmes n’ont accès ni au dépistage ni aux traitements. Il y est essentiel d’immuniser les jeunes filles avant exposition au VPH.
Dans la plupart des pays à revenu élevé, les programmes nationaux de vaccination mettent à disposition des vaccins anti-VPH sûrs et efficaces qui protègent contre les souches responsables de près de 90 % des cas de cancer du col de l’utérus.
L’OMS recommande la vaccination contre le VPH chez les jeunes filles âgées de 9 à 14 ans par le biais des programmes nationaux de vaccination dans les pays où :
Les pays doivent vacciner les jeunes filles selon un calendrier en deux doses. Une troisième dose est nécessaire pour les jeunes filles dont le système immunitaire est affaibli.
Les prix élevés empêchaient auparavant les pays en développement, où la charge de morbidité du cancer du col de l’utérus est la plus élevée, d’introduire le vaccin anti-VPH. Grâce à l’Alliance et à ses partenaires, ce vaccin ne coûte désormais que 4,50 US$ la dose, et l'approvisionnement peut être organisé là où la charge de morbidité est la plus élevée.
Les pays éligibles peuvent accéder à des directives détaillées afin de gérer le soutien qu’ils reçoivent de Gavi.